Echo et contrepoint au texte de ce jour paru sur la poésie, un court texte sur LA PENSÉE, publié lui aussi l'an dernier sur mon ancien site avant d'être retiré, remanié et augmenté pour sa sortie ici, en vue de signer l'un des principaux axes que j'ai choisi d'investir cette année avec l'écriture au long cours et la création d'images spirituelles, la réflexion métaphysique. Fidèle en cela à ce que disait de moi Michel Potay en réponse à l'un de mes commentaires sur son blog : « Vous êtes un artiste, comme vous le rappelez ici, mais aussi un métaphysicien, et nous avons aussi besoin de métaphysiciens comme nous avons besoin de toutes les catégories d'humains. » (183c98)
Ces paragraphes sont extraits d'un courrier adressé à un auteur, historien contemporain (qui ne donna pas suite à nos échanges après l'envoi de ces lignes en réponse au contenu de son ouvrage), avec lequel j'évoquais cette part de nous même qui voyage par delà le temps et l'espace lorsque l'on pense, à plus forte raison lorsque l'on pense avec autrui. Ce texte évoque le monde dit des « Idées » et sa matière propre. Certains diront que ce texte puise à Plotin et aux néoplatoniciens. Certes, je me retrouve dans bien des dires de ces anciens jadis abordés, mais tout ce que j'écris là ne provient pas de lectures ou enseignements reçus dans le passé, mais de ma propre réflexion nourrie de mes expériences « extra-sensibles » au fil des années. Car la Pensée, ou serait-ce l'âme avec laquelle je la confonds parfois, a sa propre sensibilité qui nous effleure et nous fait frémir comme le vent caresse nos chairs et les faire tressaillir. Un phénomène que tout un chacun a pu expérimenter au moins une fois dans sa vie, et qui me fait poser la question : lorsque je pense et fait émission de ma pensée à autrui, est-ce moi qui pense ou mon esprit qui rejoint La Pensée qui me traverse et me/nous nourrit en retour de cette plongée dans ses eaux fluides ? Le fameux « cogito ergo sum », « je pense donc je suis » de Descartes, est ici convoqué avec force en glissant du « je » minuscule au JE qui EST de toute éternité, non sans jouer sur les mots. Un jeu qui n'est pas sans évoquer ce « jeu » auquel nous invite la transcendance sur laquelle débouche l'espace métaphysique lui-même, qui est au cœur de ce projet d'essai que j'ai en vue d'écrire.
Ces paragraphes sont extraits d'un courrier adressé à un auteur, historien contemporain (qui ne donna pas suite à nos échanges après l'envoi de ces lignes en réponse au contenu de son ouvrage), avec lequel j'évoquais cette part de nous même qui voyage par delà le temps et l'espace lorsque l'on pense, à plus forte raison lorsque l'on pense avec autrui. Ce texte évoque le monde dit des « Idées » et sa matière propre. Certains diront que ce texte puise à Plotin et aux néoplatoniciens. Certes, je me retrouve dans bien des dires de ces anciens jadis abordés, mais tout ce que j'écris là ne provient pas de lectures ou enseignements reçus dans le passé, mais de ma propre réflexion nourrie de mes expériences « extra-sensibles » au fil des années. Car la Pensée, ou serait-ce l'âme avec laquelle je la confonds parfois, a sa propre sensibilité qui nous effleure et nous fait frémir comme le vent caresse nos chairs et les faire tressaillir. Un phénomène que tout un chacun a pu expérimenter au moins une fois dans sa vie, et qui me fait poser la question : lorsque je pense et fait émission de ma pensée à autrui, est-ce moi qui pense ou mon esprit qui rejoint La Pensée qui me traverse et me/nous nourrit en retour de cette plongée dans ses eaux fluides ? Le fameux « cogito ergo sum », « je pense donc je suis » de Descartes, est ici convoqué avec force en glissant du « je » minuscule au JE qui EST de toute éternité, non sans jouer sur les mots. Un jeu qui n'est pas sans évoquer ce « jeu » auquel nous invite la transcendance sur laquelle débouche l'espace métaphysique lui-même, qui est au cœur de ce projet d'essai que j'ai en vue d'écrire.
L'UNIVERS dans son ensemble, matière et immatériel réunis, est un TOUT sans discontinuité qui vibre et danse lui aussi à l'unisson de nos voix et de ce qu'émettent nos esprits, ponts vers l'indicible. C'est à participer et à ouvrir à cette participation de chaque UN dans et à l'Infini, que j'entends contribuer en rendant publiques ces lignes.
« L’espace de la Pensée existe bel et bien lui aussi avec sa propre phusis (mot grec ancien qui signifie "nature" et se rapporte à un concept philosophique d'essence moniste qui évoque la totalité du TOUT comme UN), tout comme cet espace physique dans lequel nous nous mouvons. Cet espace de la Pensée est palpable, contrairement à l'idée que l'on se fait du monde des « Idées » marquée par la culture qui oppose diamétralement monde matériel et immatériel, mondes sensible et intelligible. À cet espace, à cette « phusis », nous sommes tous reliés, comme moulés, car il vit en Permanence hors du temps comme une Mer en Ciel qui nous englobe et nous parcourt (dans ce 99,99% de vide qui "compose" notre matière ?). Il est fait d’eaux où se meuvent et se mêlent la vie de nos idées comme des ondes. C’est pourquoi vous pouvez trouver écho de vos propos dans les paroles d’autres sans lien avéré avec eux, comme reprendre sans le savoir les idées et pensées émises par d'autres nageant dans votre sillage dans cet espace. Plongé en conscience en ces eaux, vous pouvez y croiser les plus illustres penseurs du passé comme les pensées de toutes celles et ceux qui pensent, ont pensé et penseront, sans distinction d’honneur ou de reconnaissance, de temps ou d'espace, car hors de l’espace-temps elles y évoluent « permanentement » et viennent là où elles se sentent appelées pour poursuivre et nourrir cette aventure commune de l’Humanité UNE.
« L’espace de la Pensée existe bel et bien lui aussi avec sa propre phusis (mot grec ancien qui signifie "nature" et se rapporte à un concept philosophique d'essence moniste qui évoque la totalité du TOUT comme UN), tout comme cet espace physique dans lequel nous nous mouvons. Cet espace de la Pensée est palpable, contrairement à l'idée que l'on se fait du monde des « Idées » marquée par la culture qui oppose diamétralement monde matériel et immatériel, mondes sensible et intelligible. À cet espace, à cette « phusis », nous sommes tous reliés, comme moulés, car il vit en Permanence hors du temps comme une Mer en Ciel qui nous englobe et nous parcourt (dans ce 99,99% de vide qui "compose" notre matière ?). Il est fait d’eaux où se meuvent et se mêlent la vie de nos idées comme des ondes. C’est pourquoi vous pouvez trouver écho de vos propos dans les paroles d’autres sans lien avéré avec eux, comme reprendre sans le savoir les idées et pensées émises par d'autres nageant dans votre sillage dans cet espace. Plongé en conscience en ces eaux, vous pouvez y croiser les plus illustres penseurs du passé comme les pensées de toutes celles et ceux qui pensent, ont pensé et penseront, sans distinction d’honneur ou de reconnaissance, de temps ou d'espace, car hors de l’espace-temps elles y évoluent « permanentement » et viennent là où elles se sentent appelées pour poursuivre et nourrir cette aventure commune de l’Humanité UNE.
L’écrit que nous laissons n’est pas la pensée que nous émettons à proprement parler, il n’en est que le réceptacle et le véhicule. Il est comme « la chair » pour ainsi dire de nos idées pour faire trace et mémoire dans le temps et l’espace, et c’est la raison pour laquelle l’on dit souvent que l’Esprit d’un texte est à lire entre ses lignes. Car c’est là où il vit, bien qu'enferré sur le papier ou "empixélisé" sur écran. Sur nos mots il souffle, sous nos voix il se glisse. Comment un Tout indivisible pourrait-il se laisser tailladé et découpé en lettres et phrases inscrites ? Une mise à mot est comme une mise à mort, un pied en tombe si je puis dire, comme le pied de fer qui va sur le papier l'encre de noir pour en garder mémoire et permettre à un autre regard de le visiter et le ressusciter. Lorsque l’on lit un livre, on visite peu ou prou un tombeau et c’est la raison pour laquelle je crois que les plus grands inspirateurs inspirés ont veillé à ne pas laisser trace physique de leur pensée de leur vivant. Pour rester libre de toute attache à ce monde au soir de leur vie terrestre et partir, pour nager sans heurts dans cet espace sans heure, une fois leur vie passée.
Jésus comme Socrate, Diogène et d’autres, n’ont pas écrit. Ils ont préféré s’inscrire dans l’espace public au milieu des vies et des voix des hommes de leur temps, pour toucher les cœurs de ceux qu’ils ont rencontré, abordé, confronté jusqu’à y risquer leur vie, plutôt que de laisser leur voix enserrées dans des mots et enterrées dans des livres. Si j’ai choisi d’écrire aujourd’hui c’est parce que je suis comme « assigné à résidence » dans un monde qui se refuse à la rencontre vive, contraint à l'écriture pour rester en lien avec les miens. Et ce n’est pas le moindre des tours de passe-passe de l’espace médiatique tel qu’il se conçoit et se vit aujourd’hui dans les médias de plus en plus via l’informatique, qui me préoccupe aujourd’hui, que de ne plus faire vivre la rue et les lieux de rencontre où se croisent et se confrontent voix vives, haleines et regards. »
Le monde des médias actuels est un cimetières de funambules qui miment le vivre et l'éclat de l'esprit pour nous faire oublier que nous sommes dans un mouroir. Un "pourroir" devrais-je dire, vu le niveau de médiocrité atteint par ce qui est rendu quotidiennement public ! Mais n'est-ce pas d'un fumier que sort tout jardin (Le Signe XXII/9) ? Si je reprends aujourd'hui l'écriture comme viaduc pour l'avenir, c'est pour avoir été "assigné à résidence" par les pouvoirs d'un monde en crise qui file tout droit vers l'abime comme rappelé, et je lance mes lignes comme des filins pour arrimer ma pensée à celle des mes contemporains dans l'espoir qu'entre mes lignes certains sentent le Vent d'un autre possible à Vivre et en soient nourris, pour justifier ainsi les efforts que j'aurais fourni pour aider cette humanité à aller de l'avant avant de partir à mon tour.
Le monde des médias actuels est un cimetières de funambules qui miment le vivre et l'éclat de l'esprit pour nous faire oublier que nous sommes dans un mouroir. Un "pourroir" devrais-je dire, vu le niveau de médiocrité atteint par ce qui est rendu quotidiennement public ! Mais n'est-ce pas d'un fumier que sort tout jardin (Le Signe XXII/9) ? Si je reprends aujourd'hui l'écriture comme viaduc pour l'avenir, c'est pour avoir été "assigné à résidence" par les pouvoirs d'un monde en crise qui file tout droit vers l'abime comme rappelé, et je lance mes lignes comme des filins pour arrimer ma pensée à celle des mes contemporains dans l'espoir qu'entre mes lignes certains sentent le Vent d'un autre possible à Vivre et en soient nourris, pour justifier ainsi les efforts que j'aurais fourni pour aider cette humanité à aller de l'avant avant de partir à mon tour.
Entrer en métaphysique n'est pas fuir le monde pour se fondre dans l'éther des idées, c'est faire corps avec un monde au-delà de notre perception première pour le faire respirer dans notre chair et émaner ce qui fait de nous autre chose que des bêtes vouées à pourrir en terre. J'ai esquissé ici l'axe de mon travail de pensée comme un jet de pierre pour poser un jalon à ma réflexion en cours en ce domaine. Je l'évoquerais de temps à autre, entre la publication d'une poème, d'un album de créations picturales ou la sortie d'une vidéo, l'histoire de garder vivant et élevé ce fil de pensée.
A bientôt !
Eric Desneux dit ÆRIK
Eric Desneux dit ÆRIK
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