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21 mars 2024

RUE JAUNE

 



21 mars. Printemps.
Ou sont passés les oiseaux ?

Ils ont déserté la ville.




*

NDLR 2025 : Dernier post de la session hivernale de 2024 menée tambour battant au rythme parfois de plusieurs posts par jour. Réminiscences de souvenirs de ce JAUNE porté en rue qui finit dans le Noir, ou retour de bâton suite à de trop nombreuses publications ? Toujours est-il que j'arrêtas net l'excavation de mes archives et leur diffusion sur mon site d'alors. 

Deux évènements ont concouru à cette décision brutale. La rupture inattendue avec une amie très proche qui mit du jour au lendemain un terme à nos échanges nourris sans explication aucune. Et la nécessité de faire face, à nouveau, à de sérieux problèmes matériels qui revenaient frapper à ma porte.

A sa manière, ce dernier post pressentait cette fin soudaine. Où sont passés les oiseaux ? interroge t-il. Ils ont déserté la ville. Et je comprends aujourd'hui qu'en même temps que l'amie qui enjoignait mon verbe à s'élever comme un oiseau, en poétesse qu'elle est aussi, sortit de ma vie, la vie s'invitait à nouveau avec sa frappe que je lui connais pour m'inviter à revenir en moi-même et prendre une nouvelle sente. J'ai bien fait quelques tentatives de reprendre comme de poursuivre mon blog d'alors, mais aucune ne fut concluante. 

Ce n'est qu'aujourd'hui, après avoir définitivement quitté "la ville", , entendez par là "l'Histoire en train de se faire" en Capitale et son monde resté tapi en cave avec ses problèmes, pour revenir à l'essentiel, entendez par là l'Essence-Ciel, sur une autre plateforme de surcroit qui a l'avantage d'être pérenne, que l'énergie comme le désir de revenir en création revint comme un chant pour nourrir ces lignes un an et demi plus tard avec la force et la Hauteur d'un certain SILENCE comme arme.

Notre monde est de bavardage. Sous le bruit incessant git tapie et souffrante l'âme. C'est à réveiller cette part insoupçonnée de nous-même que j'entends m'atteler aujourd'hui avec mots et images puisés au fond immémoriel de l'Être qui gît en nous tel un âtre prêt à rejoindre les astres.


Eric Desneux dit ÆRIK

09 mars 2024

MÉDIAS MANIPULATION MASTERS


Petit détour par un cours de Marketing-Communication reçu en “grande” Ecole de Commerce début des années 90, pour se faire un avis sur la manipulation à l’œuvre dans les Médias évoquée dans l’article précédent, “IN DATA WE TRUST, nouveau paradigme” ?

Cours de haut vol niveau Master avec des pros sur la Place. Une intervenante qui officie dans une GROSSE agence de communication internationale nous explique comment elle a mené une opération pendant 10 ans, pour placer un produit alimentaire hautement transformé, en substitut du beurre et de l’huile, sur le marché français. Problématique : comment s’introduire sur le marché des graisses en cuisine en n’étant pas de la graisse, en concurrence avec des pratiques culinaires établies depuis des millénaires, avec de surcroit, un produit sortant de cuves industrielles, au pays de LA Gastronomie ? En manipulant l’opinion via les médias, pardi. Recette !

Créer de toute pièce un débat national sur un sujet qui concerne tout le monde et qui met en jeu la seule chose qui clôt toutes discussions, la mort. Forgez un terme médical pour aborder le sujet par la bande. Choisissez le domaine de la Santé car “avec la santé on ne transige pas”. Ainsi ont été identifiées et nommées les maladies cardiovasculaires pour pointer les graisses du doigt. Avec pression sur le cœur en prime. Il suffit de deux pseudos scientifiques dos à dos que l’on a payé pour s’écharper sur la place pour lancer le sujet. Chose d’autant plus facile à faire quand vous avez le contrôle des médias-presse. Introduisez discrètement le conflit préparé à un moment importun, genre un décès anticipé qui fait du bruit avec le cœur engraissé en ligne de mire, et le tour est joué.

A l’époque ou chacun veut avoir son quart d’heure de célébrité, deux complices tapis dans l’ombre bien choisis, peuvent déclencher un véritable tsunamis de réactions à l’échelle nationale. De l’art de rester dans l’ombre pour ne pas éveiller les soupçons. Noyauter le débat en l’alimentant régulièrement de données à votre sauce, en jouant un coup le pour et un coup le contre avec vos sbires en fonction, en agitant la peur de la mort comme fanion pour attirer l’attention, avec cette équation simpliste ramenée à un enchaînement factice de trois propositions (compter jusqu’à 3, TOUT LE MONDE sait le faire) : 1. cuisine avec graisse égale graisse dans le sang. 2. graisse dans le sang égale maladie cardiovasculaire. 3. maladie cardiovasculaire égale infarctus pouvant conduire à la mort. Le must dans l’histoire, c’est que s’agissant d’un débat de Santé nationale dans un pays où opère une institution d’Etat, des professionnels et institutions sont obligés de prendre parti et décisions. Dans certains cas, vous pouvez attraper dans vos filets de très gros poissons, qui relayent sans le savoir vos idées à façons. Jubilation du cynique tapi dans l’ombre qui voit fleurir le fruit de ses manipulations. D’autant que l’opération n’a pas encore couté un centime en publicité. Tout se joue dans des revues et journaux via articles et éditos, qui remontent peu à peu les eaux médiatiques des revues spécialisées jusqu’aux quotidiens nationaux. Et ce résultat peut prendre des mois voire des années.

Quand le débat a pris la Nation et que plus personne ne peut dire si s’il faut bannir le beurre ou lui préférer l’huile, si la graisse est bonne ou mauvaise, mais que le message est passé qu’elle pose un problème qui s’appelle les maladies cardiovasculaires, et que régulièrement le sujet s’invite de lui-même dans un reportage à la télévision, vous avez pris en otage l’opinion, les médias et même l’Etat, à la barbe et aux yeux de toutes et tous, et vous pouvez balancer sur le marché à grands renforts de publicité, votre proposition, le produit miracle qui résout TOUT. Applaudissement général dans la salle et ovation. Tout le monde est soulagé et court dans les rayons se ruer sur LA solution. L’Opé a pris 10 ans de manipulation, le produit alimentaire après une sortie en fanfare a fini par trouver sa niche et est aujourd’hui toujours en vente dans les rayons. Des décennies plus tard, qui doute encore que manger trop de graisse peut provoquer la mort, et que les maladies cardiovasculaires comme la consommation de beurre ou d’huile sont à surveiller de près ? Qui ne se pose pas la question de savoir ce qu’il faut mettre dans sa poêle en fond et n’a pas une pensée pour le produit placé à grands renforts de manipulations ?

Suffisamment clair pour avoir un petit goût des manipulations qui s’opèrent dans les tuyaux de la télévision ? La professionnelle de la communication a conclu sa démonstration devant un parterre d’étudiants béats par un fier et tonitruant : “Je peux vous exposer tout ça car ces techniques de manipulation (assez sophistiquées) sont désormais connues et ,pratiquées par tous. Elles ont depuis bien évoluées et mon cabinet est à la pointe des techniques et savoirs d’aujourd’hui. Mon prochain job c’est de faire vendre des bulles d’air qui pétillent dans l’eau au prix de l’or. Ceux qui sont intéressés de participer à cette campagne qui démarre aux USA à la rentrée prochaine peuvent venir me voir. ». Est-il nécessaire de notifier qu’après le cours magistral, la queue était pleine ?

C’était il y a 30 ans et depuis les industriels et les financiers de la planète ont finement ciselé leurs modèles stratégiques et leur modus operandi, en plus d’avoir pris d’assaut les médias, toutes obédiences et moyens de diffusion confondus : télé, presse, téléphonie, internet. Ce sont désormais de gros consortiums industriels et holdings financières qui contrôlent le capital des grandes et petites enseignes, au niveau national et international.

Quand on voit ce que certains ont pu faire pour un produit alimentaire dans le passé avec des moyens considérés aujourd’hui comme dépassés, imaginez ce que d’autres sont capables de faire aujourd’hui, à l’échelle mondiale de surcroit, pour rendre un vaccin obligatoire, placer un président, prendre le contrôle d’un pays en sous-main ou fomenter une guerre.

Bienvenue dans le ver… de la Matrice !

Eric Desneux

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08 mars 2024

IN DATA WE TRUST, NOUVEAU PARADIGME


Dans Débuts du cinéma-spectacle, matrice des médias de masse, nous avons creusé la matière du film pour analyser son dire. Dicton à retenir en guise de conclusion de ce premier tir : « Dans la savane, si les lions sont rois, les zèbres font signe ».

Et la télévision dans tout ça ? Comme annoncé sur le fil nous creuserons ici son cadre pour explorer sa mire et mettre en lumière cette citation : «  faim de télévision, fin de civilisation.» avant de poursuivre notre enquête sur la fabrique de l’information pour toucher son fond. Nous insisterons surtout pour démontrer comment la télévision alliée aux nouvelles technologies de l’information, a transformé son public en plancton pour gros poissons.

Regard blanc projeté sur la matrice. Surface lisse. Une seule action pour faire couler le fluide. Du tube cathodique à l’écran plasma, la télé est semblable à un jet de lumières et de sons tout droit sortis d’un cadre vide et noir qui bave sans cesse son écume insipide, en grille. En lignes pour le cube, en pixels pour le screen. En programmes ciblés quelque soit l’émetteur qui crache sa mise pour un torpillage des mirettes et des esgourdes en escadrille.

A l’inverse du cinéma qui envoie un signal qui contient moitié de noir et rebondit sur toile avant d’être capté par le regard, face au cube cathodique ou à l’écran plat, la rétine et le tympan sont bombardés directement sans interruption par les points-lignes en plans et les ondes sonores qu’émet constamment le poste dans le champ. GANG BANG. La pornographie a tout à voir avec la télévision. Plein cadre sur l’action. Monstration. Enormité. Disproportion. Devant la télévision œil et oreille font récepteur sans discontinuité d’une monstruosité qui ne dit pas son nom.

Consternation. Le voyeur reçoit ET renvoie images et sons dans l’instant, traversé par un flux continu, ininterrompu. Le flux que je reçois sans sommation, je le renvoie instantanément pris par les émotions. Je réfléchis l’image sans réflexion. Captation des sens. Captivation de l’attention. Le dispositif télévision appelle une mise en captivité pour son émission-réception. « Mon métier c’est de vendre du temps de cerveau disponible » dixit Le Lay, en poste à TF1 face à des etudiants en Marketing-communication, entendez par là manipulation de l’opinion et des médias, venus en consultation.

Décapitation. La seule façon d’échapper au flot de l’écran télé et sa diction, c’est d’entrer en oubli ou en disjonction. Le zapping comme réponse pour garder la main sur la partition ? Ou la coupure du poste de télévision ?

Autre travers notoire du poste qui enchaîne le spectateur à la scène ? Le cinéma appelait un bain séance tenante pour faire fusion. Opéra en mode majeur en communion dans le noir de la salle. Le cinéma réunissait les foules. Il avait même son Paradis et ses enfants sans la salle, suffisamment perchés pour dominer le spectacle, ruer et huer, muter en Pégase et rejoindre les étoiles.

A l’inverse, retranché seul devant l’écran, le téléspectateur subit chaque soir le bombardement d’une boite noire dans sa cage à lumières et un reset de sa mémoire dans le murmure de sa vie emmurée entre quatre murs. Composition en mode mineur. En télévision, le bain est celui de solitudes traversées par les mille et mille rebonds que recrachent les émissions pour faire concurrence au soleil, de jour comme de nuit, dans des réduits emplis de misère. La télévision fabrique de l’isolement et du vide en boite, à répétition. La raison pour laquelle la jeunesse qui la fuit, recrée en base de liens, une structure sociale calquée sur le mode tribal ou communautaire ? Mutation des modes d’échange et de communion pour échapper aux filets tendus par les pros de la communication.


Rebonds de boucles en boucle. Bombardement de photons en plans sur planctons en plan. PAN PAN ! La redite fait la télévision. Jusqu’à épuisement des sens et du fond, pour rendre molle et malléable l’attention. “Le cinéma fabrique des souvenirs, la télévision de l’oubli”, disait Godard. « La vidéo c’est de l’eau », disait Bill viola. La télévision transformerait-elle ses affidés et aficionados en ectoplasmes pour mieux les manger sur place ? Pas étonnant qu’elle ait évolué du tube cathodique à l’écran plasma dans le salon. De bocal elle est passé à aquarium géant pour regarder passer des poissons. Le spectateur est devenu plancton. Absorption ou rejet total à prévoir en réaction ? Implosion ou explosion de la matrice en fonction ? Ecran Noir devant très sûrement. Comme au commencement.

Ce noir est déjà là au demeurant. Et il a engendré un nouveau BIG BANG. La multiplication des chaînes s’est répandue d’un coup après ouverture des ondes, éparpillant les émetteurs dans l’hyper-espace d’internet à coups de centaines de milliards d’investissement par les gros pontes des médias et de la communication. La télévision a été supplantée par les Nouvelles Technologies mais n’a pas coulé. Elle s’est fondue dans le moule avec le cinéma qu’elle avait prise dans ses filets, et irrigue les canaux désormais de sa coulée H24. Que voit-on resurgir au premier rang pour synthèse en ligne de ces mutations ? Des Netflix, des Amazones et autres géants de jungle armés, des opérateurs de téléphonie alliés avec des compagnies télés et autres créatures hybrides qui mettent le cinéma et les news les plus saillantes en avant, posés comme des petites galettes à ramasser. Hansel et Gretel toujours d’actualité. la télévision, une sacrée cuisine, ou règne en maitre le narratif ou story-telling. ! Tous les médias sans exception, y compris ce site, sont des scènes de théâtre. Nous aborderons plus amplement cette aspect dans la deuxième partie de cette démonstration à charge.

Changement de paradigme. Le cinéma projetait, la télévision bombardait, Internet tisse. Mais le vide créé subsiste. Fil à suivre avec l’araignée comme piste ? Spiderman, vous connaissez ? Un autre succès du box office ET de la télé. Un signe antique pour dire que ce curieux animal ne faisait qu’attendre, tapi dans le noir pour surgir et rafler la mise ? Gare au gorille ! Car cette créature fort instructrice a aussi sa face cachée annoncée au cinéma pour nous dire… Attention vous pouvez tout autant finir emmailloté et sucé de toute votre moelle, que étoilé(e). Le monde cybernétique prend aujourd’hui l’homme et sa la liberté dans ses fils et pointe son dard pour l’effrayer et l’assoupir. L’inconscience des captifs emmaillotés dans ses fils est sa tache son objectif, pour en aspirer la moelle et pantomimer les vies.

La manipulation, voir l’exemple décrit dans l’article qui complète celui ci, Manipulation Master, a connu bien des évolutions depuis jusqu’à passer au stade de l’auto-conditionnement et l’auto-suggestionnement des captés. Le numérique a démultiplié les possibilités de manipuler les hommes. On est passé de l’exploitation de l’homme par l’homme au conditionnement de l’homme par l’homme. L’évolution des savoirs et des technologies permet désormais de mettre en œuvre le “paradigme ultime” de la communication-marketing : le « ONE to ONE », la possibilité de créer une adresse individualisée à partir de toutes les informations collectées sur chaque un avec les appareils électroniques connectés. Jadis, il fallait 1000 tracts dans les boites aux lettres pour toucher un captif et faire une vente hasardeuse, et dépenser des millions d’euros en spot TV pour toucher des millions de spectateurs cloués devant le poste. Sans jamais identifier aucun d’entre eux. Aujourd’hui, l’internet et l’iA permettent de cibler individuellement chacun, au moment opportun de surcroît, jusque dans ses déplacements, au travail ou en loisirs, de jour et de nuit, au pays ou à l’étranger.

Tout fait trace et alimente la machine. IN DATA WE TRUST telle est leur insigne. Note pour saisir la portée de ce graph qui fait signe, IN GOD WE TRUST est la devise qui figure sur les billets de dollars américains. La Data est devenu le nouveau Dieu comme la première source du Capital mondialisé. Mais aussi la matrice à investir pour y poser ses vers en ligne. Mise en pratique de la théorie de la déconstruction de Derrida et son noyau central sur lesquels nous reviendrons pour retourner la situation. Tout système a une faille et incorpore en son sein dès sa conception et sa mise en place, le mécanisme qui le fera basculer quand il sera à son faîte. Roue de la Création. Loi du contraste qui structure l’univers. L’homme et ses réalisations n’échappent pas à la règle.

Jadis cloués sur place, plombés par des mires en barres, les télé-spectres-acteurs d’aujourd’hui embarquent leur poste pucé dans leur poche. Mouchardés, ils sont surveillés dans leurs moindres faits et gestes, pistés, traqués, les données sont enregistrées, stockées, étudiées, analysées, remâchées, recrachés. Qui n’a pas reçu de google le décompte de ses trajets  de l’année, du mois pour signifier que rien n’échappe à la Matrice ? Quelle chaîne ou site ne garde pas trace de tous nos zaps et toutes nos entrées et ne nous propose pas ses sujets personnalisés ? Pensées et mouvements. Idées et et actions. Manipulation à fond. La télévision de papa encageait. La télévision connectée, relayée et déployée sur la Toile, s’immisce dans l’intimité des vie pour capter attention et données, nous réduire à des noyaux larvaires à sucer. Pour nourrir qui, quoi ?

Qu’opposer au venin de ce dard mortel sinon des prises d’Ær ? Libre comme l’air, libre comme l’Art ? GO GO GO D’ART ! PASS FREE ART, ART PASS FREE. FREE ART PASS, Nous reparlerons de ces mots-ci en évoquant notamment GODARD et son Adieu au langage. Plus d’un changement de paradigme s’opèrent en ligne ON SCREEN. Le cinéma portait en lui tout cela. Ne fut-il pas Matrice sur écran dont nous sommes sortis ? Les écrans pansaient nos plaies, les screens les criblent, ramenant les images à des éclairs et les sons à des cris. Effilochage et éclatement de la pensée prise en otage. Noyautage et concaténation du Dire. Fin du langage discursif. Explosion de la mire et du langage pour finir. L’IA pour commencer quia pris son envol depuis quelques années et qui s’invite systématiquement désormais dans tous les services proposés, de l’écriture d’un mail aux services administratifs en société en passant par l’achat d’un bien ou la recherche d’un contenu sur le net. Bienvenue dans la Matrice !

La suite de cette réflexion se poursuivra en se plongeant dans la fabrique de l’information, pour mieux saisir cette faim de télévision qui nous entraine vers une fin de civilisation, et l’ouverture créée par toutes ces évolutions.


Eric Desneux

04 mars 2024

ROSE MÉLANCOLIE


Contrepoint à Quartier Rouge. Ballade dans les rues du XXème qui jouxtent le comptoir-esplanade du quartier communard, une promenade mélancolique en rose dans les recoins de la Capitale pour dire ce qu’il reste de ces rouges espoirs.


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ENTRE CAVE ET CAFÉ

Contrepoint aux murs du quartier qui ornent les pages de la rubrique Z, un chassé-croisé entre les lieux où j'ai créé pendant des années dans le XXème à Paris.

Tout d'abord, l'atelier. Une cave situé au premier-sous-sol  aménagée en studio vidéo, à deux pas du Père Lachaise. C'est peu dire qu'en ces lieux souterrains, bâtis sur des anciennes carrières de pierre, les âmes errantes font sentir leur passage !


Ensuite et surtout, LE CAFÉ, celui où j'ai pris l'habitude de venir m'aérer le cerveau dès que le besoin de faire une pause se ressentait. C’est dans ce café que furent conçues les trois vidéo-installations Amnésie (1999), Enjambes (2001) et De mémoire (2003), réalisées avec Cédric Desrez à l'époque où le quartier drainait encore une population ouvrière.


Situé 56 rue de Bagnolet dans le XXème à Paris, il est conu pour avoir accueilli les anarchistes qui s'y réunissait pendant La Commune de Paris, d'où son nom "BAR DE LA RUNION" et l'ambiance un brin pirate qui y règne. Quand vous descendez du métro Alexandre Dumas, il suffit de remonter la rue sur le trottoir de droite sur 500 mètres environ et vous y êtes. Dans le temps, le bar etait situé entre un pressing et un TABAC PRESSE PMU. La devanture affiche « Bar de la réunion » mais pour les habitués, c’est « chez Rabah ». Depuis il a changé de propriétaire et d'enseigne. C'est devenu Le "Quartier rouge", ambiance plus cosy avec finesse dans les assiettes pour s'adapter à la clientèle bobo qui a envahi le quartier depuis. Dans mes dernières années sur Paris, j'y ai croisé des figures comme Mathieu Amalric ou Sophie Marceau venus monter leurs films dans une boite de post-prod située dans la rue.

Retour dans les années 2000, « Chez Rabah » pour vous parler de ce lieu refuge.

Rabah a racheté ce café dans les années 80. J’ai pris l’habitude d’y venir prendre un café le matin, puis d’y déjeuner et d’y prendre la bière du soir entre amis quand je me suis installé dans le quartier. Ce quartier ne paye pas de mine mais il y règne une atmosphère « village » que les habitants apprécient.


Habib qui est au comptoir en journée, me parle souvent de l’évolution des dernières années. Il regrette un peu le temps où il voyait surtout passer des ouvriers en bleu de travail, des artisans et des petites gens. Le quartier se « boboïse », la clientèle populaire se raréfie. Les discutions se normalisent.

Le café a malgré tout gardé quelque chose de l’ancienne époque. Le plafond jauni par la nicotine n’a jamais été repeint depuis. La déco, réalisée par des amis de Rabah, fait la part belle aux chanteurs engagés : Férré, Brassens, Lounes Matoub, Kateb Yacine…. Son coté mal fait confère au lieu une atmosphère légèrement surannée (mais non dénuée de charme) d’amicale de la poésie : il s’y déroule d’ailleurs de temps en temps des sessions « slam » et autres soirées où l’on fait pousser le verbe. Le billard offre une attraction supplémentaire et comme le « demi » n’est pas cher, il est aisé d’aligner les verres.

J’y viens d’ailleurs pour son atmosphère chaleureuse de bar « portuaire ». De vieilles photos encadrées vous indique que vous êtes ici, un petit peu de l’autre coté de la Méditerranée. Rabah est kabyle et fier de ses origines. Les soirs d’animation, le café est bondé et on y croise toutes sortes de personnes qui ont en commun d’avoir difficilement trouvé leur place dans ce monde moderne ultra technicisé. Le comptoir ainsi que les veilles tables et chaises sont tout en bois verni et ont acquis cette patine que seul le temps sait donner aux choses. Le loquet de la porte est usé. Il faut veiller à le refermer. Un carrelage ardoise et beige tapisse le sol et de vieux billets de banque sont punaisés au dessus des bouteilles. On y trouve aussi un gros pavé estampillé « Mai 68 ». Souvenir de jeunesse ?

A partir de 17-18h, Rabah est là, le regard pétillant et la moustache riante à s’activer derrière son comptoir. Il a en permanence un torchon à l’avant bras et porte toujours un gilet sans manche. Très rock, très classe. Il est de relative petite taille mais son port, très droit, et ses « santiags » en ont certainement dissuadé plus d’un de lui chercher des noises. Le café est assez fréquenté jusqu’à minuit et peut rester ouvert jusqu’à 2h du matin, heure légale. Les soirées de bonne convivialité, le rideau baissé peut laisser échapper des airs de musique et des bruits de tintement de verre.

En journée cependant il n’attire que peu de monde et sa clientèle d’habitués est plutôt du genre « original déclassé ». Ouvrier à la retraite, intérimaire en inactivité, chômeur longue durée, artiste en herbe…. Le café que l’on y sert est un robusta qui vire plutôt à la chicorée. Inutile d’insister. On préférera le thé à la menthe ou la bière selon. On y vient surtout pour trouver un peu de tranquillité et cette atmosphère propre aux voyages intérieurs. Les ondes de FIP font généreusement vibrer l’air et couvrent juste ce qu’il faut les conversations ambiantes pour leur conserver leur intimité. On peut y lire, méditer, travailler,… »


Eric Desneux

QUARTIER ROUGE


Qui dit Quartier rouge, dit Paris XXème. Echo d’une enseigne fréquentée des années durant, quand l’atelier en cave jouxtait le cimetière Père-Lachaise à deux pas du comptoir. Le Bar de la réunion sis rue de bagnolet, dénommé ainsi en mémoire des anarchistes qui s’y réunissait pendant La Commune, est resté pendant longtemps un rade d’habitués cœur-rouge tête-noire, tenu par des berbères au yeux bleus, où se croisait la gente artistique désargentée du village. Elle arbore aujourd’hui l’étoile du Commandante pour les bobos qui ont pris d’assaut le quartier et est devenue un bar-resto branché. Fil qui courre des années 1980 aux années 2020 ? Le soleil de fin d’après midi qui inonde de son or la terrasse et les séances de jazz les vendredis soirs. Le patron est toujours berbère, parfum de Shéhérazade dans les airs.

Parcours des rues qui mènent au comptoir avec cette couleur ROUGE dans le regard

MAKE RAW ART
NOT RAT WAR !


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Eric Desneux

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01 mars 2024

DES SENTES À LYRE


Ɩ
Poète
Penseur Parleur
Filmeur Dessinateur
Musicien à mes heures
Je filme la vie à bras-le-corps
J’arpente les mots à corps-et-cris
Je chasse les sens Je traque les sons
J’enjambe les digues J’embrasse les flots
Je file le flou Je fais flow-bonds
J’image des signes
Je ligne des chants
Je dessine ailées
Des sentes
à Lyre

Echo au précédent post qui présentait la première Des Sentes à Lyre, JE POSE ICI COMME UN JALON en ce premier jour de MARS, le corps de texte qui orne la page BIO de ce site qui se lit comme un poème et se regarde d'un coup d'œil comme un oiseau.

Cet Oiseau-Lyre tressé de cordes sensibles signait un salut en lignes taillées, sculptées à la hache pour ainsi dire, pour faire IMAGE-SIGNE, concept élaboré pour illustrer la Parole contenue dans Le Livre (ndlr : deuxième partie de La Révélation d'Arès)dont il sera souvent question ici, avec un court texte pétri de MOTS-SONS, autre concept sur le sonore qui complète le précédent qui s’applique au visuel, pour donner à VOIR autant qu’à ENTENDRE, comme LIRE et COMPRENDRE une image textuée, tel un sigle unique composé de mots tressés de sons tissés en lignes, jonglant avec les sens portés par les signes.

Des sentes à Lyre, donc. Ce jet de mots regardés en BLOC, dessine les contours d’un oiseau en vol. A moins que cela ne soit celui d’une abeille ? Airs et miel fusent et fondent de pair EN MER, en ondes ondoyantes pour les uns, en coulées diaprées pour les autres. Ondoiement de sens miellés. Corps de sentes en coulée IMAGE le sens et fait tinter les lignes de sons liés ressentis au plus profond des fibres.

Passage du vide en plein. Tressage de signes entre les sentes. Tissage de sens entre les lignes. Filage de sens entre les signes. Ouverture des sens à la raison signifiante. Passage de sens porté par les sens. Boucle. Re-bonds. Redondance. Ronde de mots dansants. Flow de sons chantants.

Œil voit et entend avant de lire. Idéogramme attique. Sens se déploie d’une rive à l’autre. Mots s’étirent du visuel au ouïr. Sons portent les lignes. Idées sourdent. Signes voyagent dans la pensée en vol de formes pour faire SIGNE et SENS en même temps.

Force de l’idéogramme qui imprime la rétine de concert avec le cortex cérébral. Instantanéité de la frappe. Vibration du tympan à l’unisson du sens. IMAGE-SIGNE.

Eric Desneux


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