Retour après près de 7 semaines d’absence. Les élections passées, que reste t-il de cette effervescence ? Les français ont élu un président qui leur a promis de vastes reformes et ils lui ont donné une nette majorité à l’assemblée nationale. A l’évidence, ils ont été séduits par le candidat qui affirma avec le plus de force sa volonté de changer la France. Une grande partie de la campagne tourna en effet autours de ce thème. Faut il y voir la preuve que les français sont travaillés par la nécessité d’évoluer, de chercher et de s’engager dans d’autres voies et que par là même ils seraient plus enclin à prêter l’oreille à la Révélation d’Arès qui appelle à un vrai changement en profondeur…. de l’homme ? On peut l’espérer. Dommage dans ce cas, qu’ils n’aient pas donné sa chance à François Bayrou, qui incarna jusqu’à l’idée de changer la manière de faire de la politique. Car si Dieu n’attend plus rien de la politique en tant que système (les pouvoirs ont montré le mal qu’ils secrètent dans tous les siècles), il n’en appelle pas moins les hommes qui la font à changer et à faire évoluer leur mode de gouvernement.
Bâtir un monde sans chef*, ne se fera pas sans un retrait progressif et volontaire du pouvoir politique (comme de tous les pouvoirs d'ailleurs), pour faire place à d’autres manières de gérer les affaires collectives qu’il nous reste à inventer. En appelant à dépasser le clivage gauche-droite et en proposant aux français, moins des recettes miracles, qu’une approche mêlée de dialogue et de réalisme pour résoudre leurs problèmes, j’ai vu en F. Bayrou quelqu’un qui pouvait accompagner une évolution en profondeur de la société française. Son échec témoigne, hélas, des blocages qui persistent dans les mentalités. En élisant Nicolas Sarkozy, partisan d’un Etat fort (comme l’était Ségolène Royal), les français ont montré qu’ils sont encore très majoritairement attachés à une vision conservatrice de la société et de l’homme.